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La Mort, 1983

dimanche, 10 novembre 2013 | La Mort, 1983

     La Mort, os de seiche gravé, 23x10 cm, 1983.

    Cet objet est l'un de mes premiers essais de gravure et/ou de dessin sur des supports en trois dimensions. Je connaissais les expériences de certains artistes du groupe COBRA, ainsi queChaissac et ses expérimentations de peinture sur n'importe quel type d'objet, bidons, morceaux de bois, moellons, etc. Et c'est sans doute ce qui m' a permis de m'enhardir de ce côté-là, toutefois en choisissant dès le début des supports de faible dimension, un os de seiche (je crois que ce fut la seule fois que j'en utilisai un, ou du moins ce fut le seul que j'ai conservé parce que je le trouvai plutôt satisfaisant), puis dans la suite des années, des boules de papier malaxé, encollé et peint, des os d'animaux, des racines de bruyère, des galets, des cailloux...

    L'os de seiche cependant, je le découvris essentiellement par le biais d'une reproduction d'un os gravé par la femme d'André Breton, Elisa. Je me mis alors à en ramasser à mon tour sur les plages. La fragilité de sa matière fit que je n'ai pas trop persévéré par la suite. C'est extrêmement friable, et il faut bien les protéger, ne pas trop les déplacer et les manipuler si l'on veut qu'ils perdurent quelque peu. Celui-ci a trente ans aujourd'hui...

10:53 Publié dans Oeuvres en trois dimensions, os, modelages, assemb | Tags : os de seiche, gravure sur os de seiche, mort, chaissac, élisa breton, peinture sur objets | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

C'est curieux, j'imaginais la période "os de seiche" plus ancienne (1980). Christine n'en sculptait-elle pas, elle aussi? Pour ma part, j'en ai longtemps gardé un que j'avais sculpté et qui s'est brisé, dix fois réparé à la glu, et finalement disparu dans un de mes déménagements. C'est vrai que ces os font irrépressiblement penser à la mort, ils sont essentiellement sinistres, et même la couleur ne parvient à effacer cette sensation.

Écrit par : Régis Gayraud | lundi, 25 novembre 2013

Je ne me souviens en effet pas exactement de la date de ces os de seiche (cela a pu se passer avant 83). Christine Bruces avait dû peut-être elle aussi en graver (j'ai un vague souvenir d'un os plus petit et plus large), mais comme la plupart de ses travaux à elle, qu'en est-il resté? Ses héritiers, peu portés sur l'archivage et la conservation des souvenirs, n'ont pas dû en conserver beaucoup. Ce qui est bien sûr dommage. Christine Bruces, qui ne poussa jamais très loin ces expériences plastiques, de même que ses écrits, réussissait parfois de fort prometteuses images ; j'en possède quelques témoignages que je mettrai en ligne peut-être un jour.
L'os de seiche, en plus de son aspect macabre, a aussi cette propriété d'être extrêmement friable, qui fait que l'on ne peut facilement le conserver, qu'il est très éphémère, incrusté dans le temporaire, ultra-mortel en quelque sorte...

Écrit par : Le sciapode | lundi, 25 novembre 2013

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