samedi, 31 mai 2014 | Des êtres se rencontrent... Une œuvre à deux pinceaux, avec Petra Simkova
Des êtres se rencontrent et une douce musique s'élève dans leurs cœurs, 3 x 4 mètres, peinture à bâtiment sur toile PVC, Bruno Montpied et Petra Simkova, 1999.
Ceci est la plus grande peinture que j'ai jamais exécutée. Elle le fut dans le cadre d'une manifestation appelée "Les Monumentoiles dans la rue", qu'organisait à une époque Remy Le Guillerm à Allonnes à côté du Mans. Il était prévu d'exposer en plein air les toiles de divers participants (je me souviens qu'il y avait une toile d'Antoine Rigal, assez belle, dans un des bâtiments d'Allonnes où l'exposition commença son tour) dans plusieurs villes françaises au cours d'une exposition nomade en quelque sorte. C'est ce qui advint. Chaque artiste percevait une petite somme à chaque expo. Les toiles de 12 m² étaient percées de trous sur le pourtour pour permettre leur accrochage serré sur des sortes d'échafaudages verticaux (on les devine sur ma photo). C'était une manifestation de peinture monumentale nomade donc...
Pour parvenir à mes fins, je m'étais adjoint l'aide de Petra Simkova avec qui dans ces années-là je peignais de temps à autre. J'avais réquisitionné un appartement suffisamment vaste au Cannet pour pouvoir peindre cette toile à même le sol. Le travail avança rondement, j'en gardais quelques photos retraçant les étapes, et montrant les deux peintres en pleine action.
Pour une fois, à cause de la taille du format, il ne fut pas question de surligner les passages de couleurs. Le résultat était une vraie toile de peinture-peinture. Trop grande pour être stockée chez moi, après que j'ai demandé ,comme c'était prévu dans le contrat avec les Monumentoiles, sa restitution, je la déposai provisoirement au Musée de la Création Franche à Bègles où elle se trouve toujours à l'heure où j'écris ces lignes (mai 2014).
Il faut que je m'explique sur le titre. Il fut emprunté délibérément au titre d'un célèbre roman surréaliste du Danois Jens-August Schade que j'aimais beaucoup. Une sorte de détournement ou de citation décalée, en quelque sorte, mais dans un esprit qui restait surréaliste je trouve.
20:39 Publié dans Grands formats, Peintures, Travaux collectifs | Tags : art collectif, peinture à deux, petra simkova, jens-august schade, surréalisme danois, monumentoiles à allonnes, remy le guillerm, antoine rigal | Lien permanent | Commentaires (0)
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