mardi, 01 mars 2016 | La nuit monte, 2005
La nuit monte, technique mixte sur nappe cirée, 74 x 54 cm, 2005.
L'idée de peindre et dessiner à l'encre sur nappe cirée, imprimée ou non, m'est venue à la suite de l'information que le peintre naïf géorgien, Niko Pirosmani, que j'admire intensément, peignait sur un tel support. Ses fonds noirs nocturnes sont en fait la couleur de la nappe laissée en réserve, il me semble. Mais l'impulsion finale m'est venue surtout du fait que ma table de dessin étant généralement recouverte d'une nappe cirée - où les salissures et autres taches sont facilement nettoyables -, je finissais par avoir l'attention attirée par ces déjections colorées de toutes sortes, composant des ilots de formes et couleurs créées par le hasard qu'il était tentant d'interpréter avec les outils que je réservais d'habitude au papier. Je découpais alors des portions de la nappe et passais à la peinture directement sur elles. Cela a donné, dans l'image ci-dessus, cette composition très bourrée, très touffue. Inutile de dire que cette pratique reste limitée et que j'ai produit peu de peintures sur nappe cire jusqu'à présent, parce que ces exercices "d'interprétation" m'emmènent fort loin, et durent longtemps. Même si c'est très plaisant de se plonger dans une telle tâche acharnée, qui ressemble à un voyage au long cours.
13:03 Publié dans Peintures sur nappe cirée, Taches interprétées | Tags : peinture sur nappe cirée, taches interprétées, pirosmani, peinture bourrée, bourrage | Lien permanent | Commentaires (0)