mardi, 24 juin 2014 | Mieux vautour que jamais, Bruno Montpied et Petra Simkova, 1999
Mieux vautour que jamais, 102x70 cm, acrylique, pastel, marqueur Posca et rapidographe sur panneau de bois contrecollé sur châssis. Peint avec Petra Simkova en 1999.
Ce titre calembour, construit sur le modèle populaire "Vieux motard que jamais, se rapporte bien entendu à l'oiseau que l'on voit à droite. La peinture est passablement exempte de l'usage cerneur du rapidographe que j'avais adopté depuis déjà quelques années et dont j'avais du mal à me défaire (j'ai toujours du mal aujourd'hui à me défaire de cette habitude de repasser au trait noir, devenu fin aujourd'hui les moindres taches de couleur), surtout sous les injonctions de ma consœur Petra qui trouvait à l'évidence cet usage trop intempestif. Pour le lui concéder, j'ai fini par laisser cette image sans trop de cerne et bien m'en a pris finalement. Je dis "je" et non pas "nous", parce qu'à un moment, cette peinture je la poursuivis seul, Petra ayant jeté l'éponge devant une réaction que j'avais eue devant une mouture précédente, qui ne me plaisait pas du tout et m'avait incité à la détruire en la badigeonnant au hasard d'un flot de peinture rouge. C'était dictatorial j'en conviens, mais en peinture un peu de brusquerie fait parfois bien l'affaire. Je me souviens qu'en badigeonnant à la diable ce que nous venions de faire durant les heures précédentes, je pondais oralement des théories sur les bienfaits de la destruction et de la recréation succédant à la table rase...
Il me semble que Petra revint tout de même à la table et rajouta des interprétations ici et là. Je pense même que la plupart des oiseaux, nombreux dans cette composition, sont de son fait. Le titre évoque le souvenir de la destruction de notre premier jet, mieux valait ça que rien, non?
22:36 Publié dans Peintures, Travaux collectifs | Tags : peinture collective, vautour, oiseaux, petra simkova, création-destruction, table rase, calembour | Lien permanent | Commentaires (0)
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